jeudi, juin 14, 2012

Le facteur Sheva

Les compos

Ukraine :
12 Pyatov – 9 Husyev, 17 Mikhalik, 3 Khacheridi, 2 Selin – 19 Konoplyanka, 4 Tymoshchuk, 11 Yarmolenko – 18, Naarenko – 10 Voronin, 7 Shevchenko

Suéde :
1 Isaksson- 2 Lustig, 3 Mellberg, 4 Granqvist, 5, Olsson – 20 Toivonen, 9 Kallstrom, 6 Elm, 7 Larsson – 10 Ibrahimovic – 22 Rosenberg

Arbitre : M. Çakir (tur)
Buts : Ibrahimovic 52’ – Chevtchenko 55’, 62’



L'analyse

Dans le match des seconds couteaux du groupe D, malheur au vaincu qui voit la qualification s’éloigner fortement. Les vacances sont dorénavant proches pour la bande à Zlatan. Il faut toujours se méfier de l’équipe hôte quel que soit son niveau supposé et il ne faut jamais enterrer un ballon d’or. Dans un réalisme de ses belles heures milanaises, Chevtchenko permet à l’Ukraine de se placer idéalement avant le 2è match contre la France.

Sans brio défensif, bien aidés par l’intermittence suédoise aussi bien en défense qu’en attaque, les locaux ont acquis bien plus qu’une victoire de prestige devant leur public. Il faudra compter avec la rage communicative de Blokhine et le talent d’une équipe soudée, à défaut d’être solide. Les deux défaites en amical avant la compétition sont presque oubliées et l’équipe a remis au goût du jour la belle dynamique de cinq victoires et d’un nul (contre l’Allemagne) entre septembre 2011 et le printemps 2012.

La Suède est déjà dos au mur, ce match ayant été, a priori, sa meilleure occasion d’engranger des points et de quitter son rôle traditionnel de faire-valoir dans les grandes compétitions. Il sera facile d’évoquer le côté obscur de cette équipe, parfois brouillonne et pas assez solidaire, pour laquelle l’individualité d’Ibrahivomic est plus un poids qu’une dépendance positive. Mais ce côté obscur est avant tout le signe d’une équipe qui surprend tant par ce genre de défaites face à l’adversaire dit abordable que par des victoires contre des équipes dites favorites, les victoires récentes contre la Finlande et surtout aux Pays-Bas serviront d’exemples pour ses prochains adversaires. A commencer par l’Angleterre et la France.



Observations en vrac

-       Les gants de Pyatov sont des Louboutin, la paume est rouge. Marche-t-il sur ses pieds pour ne pas les salir ?

-       Les jaunes ne sont pas les Suédois. Des Suédois dans mon dos se sont fait avoir pendant quelques minutes. Moi aussi mais pour m’intégrer.

-       Un blond avec un maillot jaune, même Ukrainien, ressemble étrangement à un Suédois.

-       L’Ukraine a décidé d’aligner une équipe politique, Timochtchouk est un hommage caché à Ioulia Timochenko, Blokhine a les mêmes cicatrices sur le visage que l’ancien premier ministre, symbole de la révolution orange, Iouchtchenko. L’ONU est rassurée.

-       Vu de Chine, il n’y rien qui ressemble plus à un Suédois en short qu’un autre Suédois en short, sauf Zlatan.

-       Les deux capitaines sont deux des plus grands buteurs européens de ces 10-12 dernières années, ils ont tous les deux joué au Milan AC. Un seul est ballon d’or. C’est celui qui a marqué le double de l’autre.

-       Chevtchenko devient le 2è plus vieux buteur d’une phase finale d’un Euro derrière Vastic (2008).

Le match de Zlatan

30§ - Ibrahimovic ne presse pas jusqu’à maintenant, c’est inutile, il préfère attendre que les Ukrainiens viennent à lui avec le ballon.

33è – Sur une longue transversale, Ibrahimovic tente de contrôler, mais préfère ne pas le faire. La balle doit s’arrêter devant lui sinon cela ne vaut pas le coup.  Touche ukrainienne.

35è – Chevauchée d’Ibrahimovic dans la défense ukrainienne, il ne veut pas donner la balle et se rattraper, corner. Balotelli est jaloux, pour une action simailire, il voudrait lui avoir le brassard.

37è – Encore une action ukrainienne. Ibrahimovic a décidé de ne pas descendre plus loin que le rond central. Milieu de terrain c’est être au milieu du terrain, c’est tout.

38è – Mauvaise passe en retrait d’un défenseur suédois à son gardien qui sous la pression met en touche sur sa gauche. Touche suédoise, centre au second poteau, Ibrahimovic sur ses deux pieds place une tête puissante que le gardien est content de voir heurter son poteau. Zlatan ne pouvait marquer sur sa première occasion, trop facile, quand on est invité on sait y mettre les formes.

51è – Le résultat ne se fait attendre, centre de la droite au second poteau, remise au 6m, Ibrahimovic reprend, ouverture du score logique sur le jeu depuis la reprise. Ukraine accuse le coup et a du mal à sortir de son camp.

62è – Voronin dans la surface suédoise obtient le corner. Ibrahimovic prend ses responsabilités dans la défense et Chectchenko au marquage. Cheva coupe au premier poteau devant Zlatan, 2-1. Célébration émouvante d’une équipe autour de son leader.

64è – Ibrahimovic est à quatre pattes sur la pelouse pour conserver son ballon, accepte les coups de pied dans le flanc, tant qu’il est à terre, de son défenseur, se relève et met son défenseur à terre, c’est la justice divine de Zlatan. Diplomate il lui le geste sympa « hein tu flippes » avec les doigts de la main vers le haut.

76è – Frappe d’Ibrahimovic, trois défenseurs ukrainiens se jettent devant lui, ou à ses pieds selon les points de vue. Mais le gardien repousse. Zlatan, ému décide de s’acharner sur un des trois défenseurs. Coup franc pour l’Ukraine.

89è – Double une deux Elmander-Ibrahimovic, l’ancien toulousain met sa reprise au-dessus. Il sait que Zlatan vient de le maudire sur 6 générations.





1 commentaires:

À 20 juin 2012, 14:43:00 , Anonymous Marguerite a dit...

De très belles formules. The Spooner, je like.

 

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