dimanche, juin 17, 2012

L'impossibilité du nul - Suède-Angleterre


Titres possibles :

Waiting for the Suède

L’impossibilité du nul

Plus d’Ibra, plus de chocolaf

Ibra coupé

Ibra chie in the UK

Ibryan air


Les compos

Suéde :
Isaksson- M. Olsson, J. Olsso, Mellberg, Granqvist,– Kallstrom, Svensson, Elm, Larsson – Ibrahimovic – Elmander

Angleterre :
Hart – Cole, Lescott, Terry, Johnson – Young, Parker, Gerrard, Milner – Wellbeck, Carroll

Arbitre : Damir Skomina
Buts : Carroll 23è, Johnson (csc) 49è, Mellberg 59è, Walcott 64è, Wellbeck 78è


La nalyse

Connaissant le résultat de Ukraine-France avant de débuter, les deux équipes devaient bien se placer avant la dernière et décisive journée. Sur la feuille de match et au vu des prestations lors de leur première rencontre, l’affiche s’annonçait ennuyeuse entre deux équipes qui se cherchent et à qui le faux pas est désormais déconseillé.

C’était le dernier match des Anglais à purger sans leur star Rooney qui nous prépare une sacrée coupe de cheveux pour mardi soir. Carroll en pointe, c’est l’héritage du kick and rush assuré. Et cela n’a pas loupé. Carroll a été un point de fixation essentiel dans les premières attaques anglaises, a fortiori sur le but. Remontant bien la balle, prenant le jeu à leur compte pour la première fois du tournoi, c’est avec un visage beaucoup plus attrayant que les Anglais ont mené la première mi-temps. La seconde a été plus brouillonne des deux côtés mais encore plus engagée de la part des insulaires qui voulaient s’imposer, aussi bien pour rejoindre la France que pour se rassurer sur leur capacité à gagner sans Rooney. Et dans cette configuration, quelques joueurs se sont mis en évidence pour la suite de la compétition et il sera difficile d’éliminer un attaquant tellement la générosité dans l’effort, la ténacité et la solidarité ont été des armes qui ont manqué à leurs adversaires du soir.

Retrouvant leur maillot traditionnel et porté par un stade acquis à leur cause, les Suèdois ont débuté très timidement la rencontre en laissant les Anglais monté par la gauche de leur défense. Malgré un milieu de terrain compact et efficace, les jaunes et bleus n’arrivent pas à construire des beaux mouvements, la fluidité étant souvent cassé par Ibrahimovic qui n’a été pas été d’une grande aide en première période, malgré les commentaires toujours dithyrambiques du duo télé à chaque toucher de balle du grand brun. Pas vraiment à l’aise, il n’a pas pu se démarquer dans le jeu, il a été assez statique étant le plus souvent à l’arrêt pour recevoir la balle. L’histoire ne dira pas si c’était pour décrocher de ses gardiens anglais ou si son rôle d’organisateur ne commence pas déjà à l’ennuyer.

Cette défaite condamne les Suédois au retour par ferry, les Anglais se sont rassurés, et le match contre l’Ukraine décidera de leur avenir. L’Angleterre paraît mieux armée offensivement avec le retour de Rooney et l’éclosion des Wallcott, Wellbeck, voire Carroll.

On dit au revoir à Ibra et consorts, difficile de dire dans quel état d’esprit ils vont être contre la France. C’est à la fois une déception pour une équipe qui n’arrive pas à relever le défi des compétitions internationales (sauf 1994). Ibrahimovic se sent peut-être trop unique dans cette équipe pour lui-même être l’huile du jeu suédois et non le moteur entier, quand il laisse à ses coéquipiers les rôles de roues, voire de portières. Néanmoins, il faudra se méfier de cette équipe jusqu’au bout, pas sûr que la Suède accepte le rôle de paillasson du groupe.


Les observations en vrac

- Et si toutes les équipes du tournoi n’étaient pas aussi bonnes que tout le monde les a présentées ?

-       Et si finalement la Suède sans Ibrahimovic, ce ne serait pas aussi bien que l’Angleterre sans Rooney ?

-       La coupe de Rooney signifie qu’il revient du tournage d’un film de Ken Loach.

- Suède-Angleterre du 16 juin 2012 restera le dernier match officiel vu par Thierry Roland.

-       Personne n’a remarqué que Joe Hart a rendu le rideau de douche de sa chambre d’hôtel ?

- Personne n’a remarqué qu’hier soir, nous avons assisté à un phénomène très rare : un match dans une compétition internationale officielle entre deux équipes habillées par Umbro.

-       C’est l’UEFA qui a imposé le code couleur de la journée : des bleus contre des jaunes. Les daltoniens sont reconnaissants.

- C’est qui les coiffeurs suédois de mardi ?



Le match de Zlatan

-5è. Zlatan ne chante pas l’hymne, l’hymne a été écrite pour lui.

0è. Zlatan est heureux, le stade est jaune et bleu. Il ne sait pas que ce sont des Ukrainiens qui sont restés dormir dans le stade depuis lundi dernier. Crise oblige.

9è. Première transversale de Zlatan pour un défenseur anglais. Qui est l’attaquant de ce soir putain ??

21è. Zlatan est lancé sur l’aile droite, dépose Terry aux objets trouvés, mais fait une mauvaise passe en retrait. Non. L’attaquant suédois dont il ne connaît pas le nom, n’était pas au bon endroit.

23è. Zlatan lève les yeux sur les écrans et se rend compte du désastre, il se recoiffe le sourcil droit. Il est parfait maintenant.

32è. Zlatan veut jouer, il prend donc la balle à 50 mètres, la remonte, ne la passe à personne et la perd. Enfin non. Ses coéquipiers ne la récupèrent pas.


Mi-temps. Zlatan fait connaissance avec les joueurs Suédois dans le vestiaire et essaient de retenir les noms pour la suite.


49è. Zlatan tire un coup-franc bien placé aux 25 mètres, en plein dans le mur, mais il avait calculé le rebond sur la tête de l’Anglais, il reprend donc de volée ciseau Fernandez style, enfin il fait croire à une reprise de volée pour très malicieusement la dévisser et faire une passe décisive à Mellberg. Superbe. Pour la peine, Zlatan vient gueuler à 7 cm de la tête de Hart, on pourrait croire qu’il se moque. Non, il l’encourage à continuer comme ça. Sympa.

55è. Zlatan tire dans le poignet de Gerrard, coup-franc pour la Suède. Zlatan fait tout.

59è. Zlatant ne tire pas le coup franc qui amène le second but suédois. C’est dire s’il est fort, il n’a plus besoin de toucher la balle pour que la Suède marque.

68è. Zlatan monte la balle rapidement en attaque et est suivi par 3 coéquipiers démarqués et bien placés. Il ne passe pas la balle. La passer à des joueurs démarqués, c’est trop facile pour lui.

76è. Zlatan récupère la balle à l’arrêt. Il arme et frappe. Le tir cadré est dévié par Hart. Zlatan maudit la balle.

90è. Zlatan est éliminé.


Le match de la plèbe

La titularisation de Carroll a été le point d’appui nécessaire au développement des offensives anglaises et c’est logiquement qu’ils ouvrent le score sur une deuxième passe décisive du tournoi pour Gerrard de la droite et la tête de Carroll à la 24è. La Suède pourtant bien en place avec un milieu dense a eu du mal à porter des attaques réellement dangereuses. Le passage obligatoire par Ibrahimovic ne facilite pas toujours la fluidité du jeu et c’est remettre la solution de l’accélération du jeu à un seul joueur, ce que les Anglais ont bien compris.

En seconde période, les Suédois sont revenus avec d’autres velléités et ont mis la pression aux Anglais avec dans la tête une information qu’ils n’avaient pas encore calculé : si défaite, élimination. Et dans tous les cas désespérés, on s’en remet à deux choses, le capitaine et la surprise. 49è, coup-franc d’Ibrahimovic dans le mur, il reprend la donne et la donne sans doute involontairement à Mellberg. Son tir est repoussé mollement par Johnson qui met la balle d’un poteau rentrant. Le second but suédois ressemble beaucoup au premier, coup-franc de Larsson, tête piquée aux 6 mètres de Mellberg, étrangement bien entouré de deux autres Suèdois. La Suède passe devant l’Angleterre au classement à ce moment. Le tournant du match qui signifie le réveil des Anglais intervient à la 64è lorsque Terry place une tête terrible sur un centre venant de la droite pour une parade réflexe d’Isaksson. Sur le corner, la balle est repoussée par la défense, Wallcott frappe à 25 mètres, la balle est dévié par un bout de lacet anglais et prend une trajectoire incertaine qui trompe Hart, caché au départ et parti sur sa gauche.

Difficile de lire les tactiques à partir de ce moment-là. Le nul n’arrangeant personne, les équipes attaquent successivement. La Suède pêche par son principal atout, Zlatan, qui voulant porter trop la balle oublie parfois ses camarades, l’équipe joue pour lui, la réciproque n’est pas vraie. Deux grosses occasion suédoises néanmoins avec une frappe de Kallstrom au-dessus à la 75è et la dernière belle occasion suédoise une frappe à 20 mètres à l’arrêt d’Ibrahimovic qui oblige à Hart à se détendre et repousser en corner.

Le dernier acte de ce match fou vient d’une percée de Walcott sur la droite e la surface qui centre en retrait pour Wellbeck. L’attaquant trop avancé, se met dos au but pour essayer de prendre la balle, la contrôler ou tirer impossible de dire, et c’est d’une talonnade aussi bienheureuse que talentueuse qu’opportuniste, qu’il trompe Isaksson. L’Angleterre gagne 3-2, se rassure et peut intégrer Rooney sans que ce dernier doive enfiler le costume de sauveur contre l’Ukraine.


Le match vu du forum

Yoop2804
15/06/2012 à 21h47
Qu'est-ce que Jérôme Latta fait sur le banc suédois ???

Mipoulet
15/06/2012 à 22h32
Mais que fait Nelson Monfort sur le banc suédois ???

impoli gone
15/06/2012 à 22h34
Mellberg nous fait une Thuram


Béni des crampes
15/06/2012 à 22h38
Pour mardi, suffit que Mexes parle coiffure avec Ibrahimovic et c'est gagné.

Marf
15/06/2012 à 22h43
Je ne comprends pas qu'il n'y a aucun des coéquipiers d'Ibrahimovitch qui ne l'ait encore frappé sur le terrain.

Béni des crampes
15/06/2012 à 22h44
C'est peut-être parce qu'il est 2 fois plus balèze que n'importe lequel de ses coéquipiers.

PlatInique
15/06/2012 à 23h41
Pour les conditions de qualifications de la France, c'est plus compliqué ( comme d'hab ) : une défaite différente de 0-1 peut suffire pour choper la place #2 pour peu qu'elle soit relativement moins grande ou équivalente à celle que les anglais subiraient contre l'Ukraine.

On peut se permettre de perdre 3-0 si les anglais perdent 3-0.

On peut aussi espérer que les anglais ne descendent pas du bus.

On peut faire un calcul simple : marquer un but de plus que l'adversaire.

1 commentaires:

À 20 juin 2012, 14:46:00 , Anonymous Marguerite a dit...

Je ne m'en lasse pas. Non mais en vrai.

 

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