mardi, janvier 20, 2015

Felin # - Juillet 98

Salut les frérots. Nous, FELIN #, groupe de hackers militants membres de la FELIN CORP, avons récupéré en exclu les paroles du premier titre du prochain album de Fauve, Juillet (1998). Plus exactement, avec FELIN #, on a chopé les deux versions de travail. On attend encore la version enregistrée par MC Foot-X.  Nique sa mère le Brésil, on est tous ensemble = FELIN

Version de travail 1
16 ans me dis pas que tu as oublié
Cet été chaud, cet été chantant, cet été vivant
Celui d’une communauté tellement unie, c’était un peu l’humanité
On l’a vécu, tu t’en souviens, c’était le nirvana sur les Champs
Moi j’étais là, j’ai tout vu, j’ai tout senti, moi j’étais là
Un putain de rêve, peut-être qu’on le reconnaitra jamais
Tu vois où on en est aujourd’hui, il est passé où ce rêve, tu le sais ?
C’était en juillet, c’était du foot, et pour tant c’était grand et c’était chez moi


L’unité dans la victoire pour combien de divisions dans l’inconnu
Tu te souviens « Et on joue à 13 ? », tu t’en rappelles toi des insultes
Moi je me souviens de l’enfer de Jacquet, la France d’en bas décidant en haut
Ca n’a jamais plu de toute façon, toujours des parvenus de courte lignée
A vouloir faire régner la peur, à maintenir leurs putains d’acquis, la lutte mon cul
Et les exclus, Ba, Laigle, Djetou, Lamouchi, Anelka et Létizi…
Leurs noms sur la tombe du soldat inconnu, exclu de l’histoire
Inclus dans la disgrâce, comment tu te remets d’avoir été celui en trop
Mais ça c’était en mai, l’important est de les garder en mémoire
Passons l’été toi et moi dans ce refuge de joie, un grand film


Tu diras que je suis sentimental mais je m’en fous,
Quand je pense à juillet 1998, je pense à mon grand-père
Qui n’a pas connu cette victoire, ces buts de Zizou
Ces vieux qui ont attendu pour rien, maintenant sous terre
Mais passons passons passons, parlons du bien, parlons de nous
Ta main sur mon torse, ma main sur ta jambe, enlacés malgré tout
Malgré ce sport dévorant un peuple, malgré cette folie balayant le monde
On était fort, on craignait rien, on passait notre brevet, insensibles à ces ondes
Tu le crois que ça fait 16 ans, tu le crois qu’on est si loin de ce nous
Moi j’en sais rien, je me souviens de toi, de nous, de ce ballon qui rend fou


C’était en juin-juillet, c’était contre l’Afrique du Sud que j’ai pris tes lèvres
Tabarly parti, c’est contre l’Arabie que j’ai vu rouge, tes règles et des lois sévères
Après contre les Danois, on t’a mis les coiffeurs, fin de la galère en missionnaire
C’était ça la poule tu vois, passé le premier tour de langue, au tour de Chilavert.
Tu ne penses quoi de ces sueurs froides en plein juillet, pas facile de la mettre au fond
Mais Laurent Blanc, le président, de cette tête gardée froide dans les prolongations
A fait naître un espoir, un déclic quand je te claque, mes nerfs et ta peau à vif
Le plus long a été le quart, ça n’est jamais rentré, ça n’a jamais tremblé
Tu as été patiente, tu as fermé les yeux en voyant la barre, en sentant mon kiff
Je ne l’ai pas joué à moitié, la France en demi, tu en étais trempée
Les bleus n’ont pas le droit à l’échec face au damier, après 3 défaites
Après Colna, après Séville, après Guadalaraja, pas le coup de la panne
On est si près, on est tout contre, je veux aller au bout, sous l’effet de l’amphet
Délivré par Lilian, j’ai senti la passion nous immerger, ouverture des vannes
Par dessus les flots, la vague bleue emporte tout, emporte nous, à perpet
Le Brésil, c’est toi, c’est la fille facile, la belle ensorcelle, mi pute mi soumise
C’est le 1000è but, Saint-Denis c’est la France, sans couleur et sans frontière
Perdu de joie, perclus de toi, j’aimerais que ça dure, j’aimerais être en toi
Le tour du stade salue les vainqueurs, mon tour de bras t’enlace une dernière fois
Bonheur éternel, foutue ritournelle, j’ai tellement joui de juin 98
Que juillet m’enjolive un rêve complet, un rêve lointain
Celui de te voir, celui de t’avoir 16 ans après, seule avec moi
Rester des enfants et fêter dignement des instants sans lendemain
En sachant que l’avenir n’est pire que si la joie du moment reste unique
Profite petit frère de l’innocence inconsciente avant que le temps
N’aspire à jamais les espérances de ce mois de juillet.


@TheSpoonerWay

A retrouver ici : http://horsjeu.net/fil-info/felin-juillet-1998/ 

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