jeudi, janvier 29, 2015

Francis Van Nobel 2015 du stade oral - Présentation

FVN 2015 – Stade oral


Il ne sera pas reproché aux représentants d’HorsJeu de ne pas œuvrer pour la compréhension des mécanismes complexes de notre société forcément en déliquescence. Si tout le monde s’accorde pour reconnaître les vertus du stade anal comme un passage obligatoire de l’enfance par l’intermédiaire du catéchisme, notamment, peu de monde s’est réellement penché sur le stade oral, mais que nous dit Freud : le stade oral est un stade de la théorie de la sexualité infantile. La zone érogène privilégiée au stade oral est la sphère buccale et œsophagienne, selon la taille j’imagine, étayée sur l'activité motrice de succion. Le plaisir oral déborde évidemment la simple satisfaction de la faim, le prototype de la conduite masturbatoire au stade oral étant le suçotement.

Pour ceux qui n’ont pas suivi, je résume, quand on ne peut pas faire autrement, suçoter c’est se masturber. Voilà pour le stade oral. Le rapport avec le Francis Van Nobel me demanderez-vous, eh bien le voici :

C’est à travers cette attitude onaniste que sont sélectionnés les contempteurs du sens commun et de l’humilité. A la recherche de la déclaration qui dénonce, qui enfonce, ils sont leur premier spectateur de ce jet cinglant. Et c’est recouvert de ce voile impudique qu’ils deviennent un peu malgré eux et surtout grâce à vous, un sujet étudié, disséqué, parfois moqué mais au final, quand vient la saison des récompenses, respecté. Et le prix du stade oral est la preuve que nous savons apprécier ces phrases si naïves, ces démonstrations si touchantes, ces témoignages si déstabilisants dans le monde aseptisé de la communication. C’est une bouffée d’air pur, c’est une photo d’Emma Watson, c’est un retour en enfance, à la recherche de ce naturel à jamais disparu, fuyant le présent fugace pour retrouver un passé perdu et éviter de faire face à un future incertain, plus triste et beaucoup moins surprenant que cette première fois où le voisin de leurs parents a mis cette main discrète mais présente sur leur cuisse imberbe comme une décharge élecTRIQUE le long du dos, comme une première gorgée…… de ce que vous voulez. OUI, au final, ces saillies sont autant prévisibles que nécessaires et la présence en finale du stade oral a aussi peu de hasard qu’une candidate de miss France sur les genoux d’Alain Delon pendant le stage naturiste sur les plages de la Grande Motte.

Mais la vie est ainsi faite que les espoirs ne sont pas suffisants pour accéder au stade ultime du stade oral. Tout orgasmique qu’elle soit, la sélection n’a ce soir de valeur, que pour les 5 derniers, ceux qui ont su élever le niveau et donner un dernier coup de rein pour gicler leur ignorance crasse ou leur génie ignoré de la formule lapidaire, du trait d’esprit incompris, de la sentence hors de l’entendement commun. Car il faut les écouter, les comprendre, souvent les relire et décrypter le sens caché d’une intervention faite en direct que le flux continu d’information rend trop vite périssable. Une obsolescence programmée donc que les gardiens du temple se font un devoir quotidien de vous restituer dans le trop seul comité de vigilance médiatique, le rendez-vous quotidien dont nos héros ignorent bien sur l’existence. Et c’est dans cet anonymat heureux, dans cette relation asymétrique où nos hommages réguliers restent des lettres sans réponse, dans cette position si précaire où le désir non assouvi de la maîtresse délaissée nourrit un besoin toujours plus grand de célébrer nos idoles indifférentes et lointaines.

C’est dans ce mépris si durement ressenti que je vous livre enfin les 5 finalistes du Francis Van Nobel du stade oral.

« Yo m’a dit de le mettre. »Clément Grenier.
Notons du coup, le début de l’interview de Clément retranscrit par 
francefootball.fr :
– Sur ce coup, vous l’avez bien senti ?
– Oui. Il m’a demandé et je lui ai dit : « Je le sens ». Il m’a répondu : « Ben vas-y, mets la au fond ».

« On dit qu’il ne faut jamais dire jamais, mais je ne pense pas revenir à l’OM un jour. Il faut laisser la place, on a fait notre temps. Faire rêver les supporters pour rien, ça ne sert pas à grand chose. »
Par le delà le surréalisme, le Charles-Kaboréalisme.

« Au sein de la Fifa, il y a tout un tas de vieux fils de putes.»
Le comité vous présente José Mujica, (ex-)président de l’Uruguay.

« Il y a un joueur qui m’emballe au PSG, c’est Pastore ! Et je pense qu’il est mal utilisé ou que quelque chose ne tourne pas rond. Pour lui, je vendrais bien trois ou quatre camions-poubelle. »
Les plus belles déclaration d’amour, c’est Loulou.

Et pour la première fois, une candidature double, avec Frédéric Thiriez pour ses excuses à Nasser :
« I’m sorry for this terrible arbitrage.»
mais aussi ses excuses dans leur cul :
« Le Petit Poucet Luzenac, en ne respectant pas des règles qui s’imposent à tous les clubs, a semé des cailloux dans ses propres chaussures sur le chemin de la Ligue 2. »

@TheSpoonerWay 


A retrouver ici : http://horsjeu.net/le-comite-de-vigilance-mediatique/comite-devigilance-mediatique/la-ceremonie-des-van-nobel-2014-en-live/

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