lundi, janvier 14, 2013

Les bonus du Top 10 des changements mémorables en équipe de France

C'est pour la blague.



Le changement de chaîne – France-Arménie 1996

L’équipe de France connaît régulièrement son lot de sélectionnés inclassables. Madar en fat partie, appelé 3 fois en équipe de France entre octobre 1995 et juin 1996, il fait tout de meme partie du groupe de l’Euro pour faire le nombre en attaque. Sa dernière apparition reste néanmoins avant la compétition lors du match de préparation contre l’Arménie. Buteur de la tête, il restera dans l’histoire pour avoir interrompu le match plusieurs minutes après avoir cassé la chaine qu’il avait autour du cou. Oui, il s’est cassé lui-même sa chaine en montrant à l’arbitre qu’on lui avait tiré le maillot. Joueurs et stadiers tentent de retrouver en vain le bijou pendant quelques instants. Puis il sort définitivement. Délesté de son or. La France rit encore du ralenti.


Le changement médical – France-Uruguay 2008

Savidan est une personne attachante que le milieu professionnel ne sait pas assez préserver. Grâce à une persévérance peu commune, il enchaîne les petits boulots comme éboueur ou serveur lors de ses jeunes années pour compenser son statut d’amateur. Buteur en CFA, national, ligue 2 et ligue 1, il est sélectionné pour la première fois à 29 ans le 19 novembre 2008 lors du match amical contre l’Uruguay. L’une des rares décisions de Raymond Domenech saluée unanimement. Rentré à la mi-temps, son enthousiasme est la plus grande satisfaction d’un match terne. Ce sera la seule fois. En juillet 2009, son transfert à Monaco est avorté en raison d’un problème cardiaque décelé lors de la visite médicale. La France offre toujours sa dernière volonté à un soldat.


Le changement préventif – France-Espagne 2012

Après des mois de blessure et un an d’absence en équipe de France, Abou Diaby représente un espoir de rédemption pour la lection lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Espoir confirmé après le match contre la Finlande, premier match des éliminatoires le 7 septembre 2012. Titulaire, gros volume de jeu, il est même l’unique buteur du match. En Une des journaux du lendemain, il est “L’indispensable”. Après avoir réaliser son match annuel avec les bleus, il se blesse quelques jours avant le match contre l’Espagne du 16 octobre. Didier Deschamps invente donc le changement préventif en ne sélectionnant plus le joueur d’Arsenal. La France adopte le principe de précaution.





Le changement que tout le monde attend – France 1988 - 1992 - 1994 – 2002 – 2004 - 2010

Uniquement le sélectionneur. Quand la France perd.


Sur twitter @TheSpoonerWay


mardi, janvier 08, 2013

Passer l'amour à la machine - Une déclaration aux beaux gestes plutôt qu'aux chiffres - Retour en 1970 avec le Roi Pelé


Alors que les gloires actuelles semblent sacrées au nom de la politique du chiffre, rappelons-nous trois gestes – et non trois buts – de Pelé.
Lorsque les superlatifs apposés sont les seules analyses disponibles, épargnant de se poser la question de la légitimité des récompenses, il s'agit de chercher en nos propres mémoires ce qui fait que l’on retient un joueur parmi tous les autres. Pour documenter cette recherche, il y a les lectures, l’imaginaire, les témoignages ou les images. Mais il n’y a souvent que les images qu’on nous propose. Et de plus en plus, seules les machines à buts peuvent prétendre à quelques secondes de diffusion officielle. Pour les amoureux du football, l'émotion ne réside pourtant pas dans les chiffres: elle est dans le tremblement de l’action inattendue, elle surgit lorsque le joueur laisse le temps aux spectateurs de retenir leur souffle pour vivre ensemble une seconde qui s’étire jusqu'à la postérité. Pelé en a offert quelques-unes, de ces secondes.

Les encyclopédies ne sont pas toutes d’accord sur le nombre de buts du Brésilien, autour de 1.280 pour environ 1.455 matches officiels. Au-delà du ratio exceptionnel, combien de buts de Pelé sont restés dans les mémoires? Celui de la finale de 1958 avec son sombrero-volée, sa chevauchée de soixante-dix mètres au Maracana, son penalty du millième, sa tête baumgartnerienne en finale contre l'Italie… Et puis des gestes, des inventions qui procurent un plaisir dépassant largement la seule satisfaction du but. Retour en 1970.


La passe pour Carlos Alberto
Brésil-Italie, finale - (21 juin 1970) – L’Italie attaque sur son côté droit. Tostao redescendu très bas a décroché, récupère et passe la balle à Clotodoaldo. Il élimine avec une facilité déconcertante à ce stade de la compétition quatre Italiens en déployant toute la panoplie du dribbleur – feinte de passe, passement de jambe, feinte de corps et crochet – avant de passer à Rivelino à gauche sur la ligne de touche. Jairzinho fait l’appel sur l’aile et reçoit la balle. Il fixe son défenseur et repique au centre, voit Pelé devant le demi-cercle de la surface et lui passe du pointu. Pelé est bloqué par le défenseur central, il est à l’arrêt et ne peut plus avancer. Pour les téléspectateurs du moins, car le cadre de la caméra ne montre pas ce que Pelé voit dans son dos. Contrôle, deuxième touche de balle, feinte du gauche, le temps n’est plus une contingence sur le terrain. Une passe dans le vide à droite. Carlos Alberto surgit dans le champ pour placer une frappe énorme sur la gauche des buts. Le but est signé Brésil, le geste n’appartient qu’à Pelé.

Pour beaucoup à l’époque, c’est le but du siècle.





La tête face à Banks
Brésil-Angleterre - (7 juin 1970) – 10e minute du match, dans le stade de Guadalajara, Jaïrzinho, lancé, déborde sur la droite le défenseur anglais Cooper. L’ailier brésilien a poussé la balle un peu loin, mais il s’arrache et la redresse sur la ligne sans avoir le temps de lever la tête pour voir qui peut être à la réception. Pelé est au point de penalty, il s’élève, beaucoup plus que son 1m70 peut lui permettre. Son timing est parfait et au lieu d’une frappe molle du haut du crâne, parvient à smasher la balle sur la gauche du but à ras de terre, avec force et conviction. Banks, qui a suivi l’action, ne peut pas se retrouver en si peu de temps au deuxième poteau. Sauf à enchaîner un plongeon impossible et une claquette irréelle. Pelé a déjà levé les bras, mais c’est pour mieux les mettre sur sa tête de désolation. Banks vient d'arrêter son but.
 
Pour beaucoup à cette époque, c’est l’arrêt du siècle.
 




La feinte du vide
Brésil-Uruguay, demi-finale (17 juin 1970) – Côté gauche de l’attaque brésilienne, Jaïrzinho voit Pelé et lui adresse la balle. Pelé arrive lancé dans une diagonale droite-gauche, Mazurkiewicz se porte à la limite de la surface, plein centre. Pelé va plus vite, on le voit déjà couper la trajectoire de la balle pour la mettre dans sa course, passer devant le gardien et pousser la balle dans des buts vides.

Mais la balle passe sans personne pour la toucher, le gardien ayant anticipé ce que tout le monde avait anticipé. Pelé l’a laissée filer. Il redresse ensuite sa course pour récupérer une balle qui va dans le sens opposé, les cuisses s’affaissent, les bras s’écartent, l’équilibre est précaire. Il lui faut une dizaine de foulées pour s’excentrer, une dizaine de foulées durant lesquelles tout un monde attend... qu'il retrouve ses appuis, se remette face au but et dans le sens de l’action. Il frappe la balle, le but est vide, le gardien toujours absent, les défenseurs trop en avance et trop en retard. Pelé va marquer, mais il décroise sa frappe et tombe, déséquilibré. Le ballon file lentement à gauche des buts.

Pour beaucoup à cette époque, c’est le geste du siècle.




Dans ces trois actions, l’image et les respirations se figent, le temps n’a plus d’importance. Une ou deux secondes plus tard, l’air revient dans les poumons. Pelé a exercé sa magie. Il n’a pas marqué, mais il a fait vibrer. À chacune de ses actions, il a donné sa démesure. Celle que l’on attend de tout prétendant au titre de meilleur joueur de tous les temps...

jeudi, janvier 03, 2013

Vincent Labrune - Commentaire composé


Le président marseillais revient, avec un peu d'aide, sur le début de saison des olympiens sur om.net

25/12/12 - Bilan à la mi-saison

om.net : Président, l’OM vient de réaliser sa meilleure phase aller depuis 1998-99…

TS : Quelle merveilleuse question de la part du journaliste pour qui la seule référence valable est la saison où l’OM a perdu le titre lors de la dernière journée…

VL : Il faut saluer le travail de tout le staff. D’Elie (Baup), de ses adjoints, de José (Anigo) et surtout tirer un grand coup de chapeau aux joueurs. On avait une configuration un peu compliquée cet été comme tout le monde le sait avec peu de moyens et un groupe restreint.

TS : Le tacle à la belle propriétaire est arrivé tardivement dans l’entretien. Dans la 2è phrase.

VL : Mais chacun d’entre eux s’est donné à 100% et aujourd’hui on arrive à un total plus qu’enviable et très satisfaisant.

TS : Oui de la retenue dans le propos, dire que c’est un miracle ou que cela relève d’une chance à la montpelliéraine serait attiré le mauvais œil.


VL : D’autant que le plus dur est derrière nous

TS : Est-il possible qu’il dise la même phrase à son petit ange blond de propriétaire ?


VL : car on a réglé une grande partie de nos problèmes financiers et on a donc de bonne raisons d’espérer pour la deuxième partie de saison.

TS : Alors espérons oui mais espérons quoi ?? La reprise de la bourse ? Le retour de Drogba ? L’échange Kaboré/Iniesta ? Le mariage de Clara Morgan ?


om.net : Que retenez-vous de ces premiers mois de compétition, l’état d’esprit ?
VL : Le football, c’est collectif et c’est ce que je leur dis souvent comme après le match contre Lorient (0-3).

TS : Et oui donc après la défaite à domicile contre Lorient, si l’important c’est le collectif ou l’état d’esprit, les joueurs ont vraiment du prendre cher.


VL : L’important c’est la victoire mais si on se bat, si on est uni, si on va au combat et qu’on n’a pas de regrets…

TS : Tiens prends ça Kaboré.


VL : Le foot, c’est ça. Je crois que c’est ce qu’ils nous ont montré contre Saint-Etienne (1-0). On a n’a pas fait notre meilleur match sur le plan technique mais dans l’engagement, l’unité et le combat on était là pour battre une très bonne équipe de Saint-Etienne.

TS : Mais quand il parle de « meilleur match sur le plan technique », il parle de quelle année ??


om.net : On peut rêver potentiellement de se qualifier pour la Champions League et ce serait une grande nouvelle pour nous
Quel est l’objectif désormais dans cette saison ?
VL : L’objectif réaliste, c’est ce qu’on avait décidé au mois de juin.

TS : Donc être ambitieux, c’est conservé les rêves d’une époque sans argent et pessimiste. Une leçon pour la jeunesse.


VL : A savoir une cinquième place car on considérait que, malgré les départs et hormis le PSG, il y avait 6 ou 7 équipes qui pouvaient jouer les compétitions européennes. Alors pourquoi pas finir cinquièmes ?

TS : Absolument Vincent, pourquoi pas cinquième, treizième mais pas plus.

VL : Aujourd’hui, on voit le classement et on voit qu’on est en phase avec nos objectifs avec de la marge sur le quatrième du classement.

TS : Sachez donc qu’être largement en avance sur ses objectifs, c’est être en phase avec ses objectifs mais avec de la marge.


VL : On peut donc raisonnablement envisager une place européenne et même mieux si on garde le même état d’esprit.

TS : C’est compris Jérémy Morel ? Attends. Jérémy Morel. Encore européen. Deux années de suite. Quelle belle histoire.


om.net : La troisième place est-elle jouable ?

TS : Mon garçon, vous franchissez les limites des convenances. Vous risquez de déraper et d’annoncer des ambitions à cette équipe.

VL : Ce qui est important au stade où on en est,

TS : Justement, parlons-en du stade. Peut-on vraiment appeler cela un stade. D’ailleurs pour tout ce qui concerne le naming le « Bouygues stadium » ou le « Parc Vinci », oui comme les parkings, cela vous irait ?


VL : sans parler de la problématique économique,

TS : Bien sur c’est la crise, va le dire aux supporteurs mon grand, ils ne sont sans doute pas au courant.


VL : c’est qu’il faut bien comprendre qu’on a réduit notre déficit économique

TS : Tu ne voudrais pas donner des cours d’économie à notre gouvernement, non ?


VL : et, si on est cinquième, on sera à l’équilibre.

TS : Les plus calés appelleront cela l’équilibre de Nash. Les autres comprendront que cinquième, c’est être derrière Valenciennes, et ça à Marseille, faudra voir à ne pas se foutre de la gueule du monde.


VL : Quitte à être quatrième ou troisième, ce qui serait important pour le club serait d’être qualifié pour la Champions League.

TS : Bah oui et d’avoir deux tours préliminaires en août pour être éliminés dès le 15 août de la Champions League. Soyons ambitieux.


VL : Aujourd’hui, on peut rêver potentiellement de se qualifier pour la Champions League et ce serait une grande nouvelle pour nous.

TS : Nous ? Les actionnaires ? La direction ? Le staff ? Les joueurs ? Les supporteurs ? Tous ? Alors faisons un rêve et faites de cette équipe la divine surprise de la fin de saison.


Sur twitter @TheSpoonerWay

A retrouver sur horsjeu.net : http://horsjeu.net/transferts/au-courrier-du-coeur-the-spooner-sur-labrune/